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LE HARCÈLEMENT A L'ECOLE


Le harcèlement à l'école


Définition du harcèlement en milieu scolaire

Le harcèlement en milieu scolaire, moins visible que les violences paroxystiques, comme les bagarres, les atteintes aux personnes ou bien les intrusions, dégrade, de manière insidieuse et durable, le climat scolaire au sein des écoles et des établissements.

Il se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique.

Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et la stigmatisation de certaines caractéristiques. Il revêt des aspects divers en fonction de l'âge et du sexe. Les risques de harcèlement sont plus grands à la fin de l'école primaire et au collège.

Ses conséquences à court, moyen et long termes peuvent être graves tant pour les victimes que pour les auteurs.

Le harcèlement scolaire est un relation à trois (harceleur/harcelé/témoin) construite avec un défaut de dynamique de groupe: 

  • défaut d'entraide 
  • défaut de respect mutuel
  • défaut d'acceptation et d'intégration de la différence

Ainsi, plutôt que de chercher un coupable, il est intéressant d'agir sur la dynamique du groupe qui autorise ces comportements : intolérance, préjugés...et prôner le respect de l'autre, la force de la différence, l'empathie...

De même, il est indispensable d'accompagner autant l'élève harcelé que l'élève harceleur afin de l'aider à comprendre, surmonter  ses difficultés et (se) réparer.

En effet, la violence qui surgit dans ce genre de situation est souvent l'écho d'une violence subie antérieurement à l'école mais aussi dans la sphère familiale. 

Une prévention efficace du harcèlement passe donc par une approche systémique du phénomène.

 

On peut considérer qu'il y a harcèlement lorsque :

  • les agressions sont répétées et s'inscrivent dans la durée,
  • la relation entre l'agresseur (ou les agresseurs) et la victime est asymétrique.
  • Le harcèlement est inséparable de la mise en place d'une situation de domination.

Le harcèlement peut prendre de très nombreuses formes plus ou moins visibles: les jets d'objets, les pincements, les tirages de cheveux, les moqueries, les surnoms méchants, les insultes, les violences physiques, le racket, les jeux dangereux, la mise à l'écart, la propagation du rumeurs...

Le cas du "cyberharcèlement"

Le "cyberharcèlement" est une variante récente du harcèlement, reposant sur l'usage d'internet et des nouvelles technologies de communication (blogs, e-mails, réseaux sociaux, téléphones portables). Ce type de harcèlement est favorisé par l'anonymat et l'absence de contrôle d'identité qui permettent aux harceleurs d'agir en toute discrétion.

Il se concrétise par la réception répétée de messages provenant de différentes sources, dont le contenu est teinté de menaces, d'intimidations, d'insultes, de chantage ou par la diffusion d'images humiliantes. Ces messages sont parfois accompagnés  d'un rejet et d'un isolement de la victime  à l'école ou dans d'autres lieux de socialisation.


Les conséquences

Les conséquences du harcèlement en milieu scolaire peuvent être graves et multiples :

  • décrochage scolaire voire déscolarisation (des études montrent que la peur des agressions expliquerait 25% de l'absentéisme des collégiens et lycéens),
  • désocialisation, anxiété, dépression,somatisation (maux de tête, de ventre, maladies),conduites autodestructrices, voire suicidaires.

Outre les effets à court terme, le harcèlement peut avoir des conséquences importantes sur le développement psychologique et social de l'enfant et de l'adolescent : sentiment de honte, perte d'estime de soi, difficulté à aller vers les autres et développement de conduites d'évitement. S'ils ne sont pas pris en compte, ces effets peuvent se prolonger à l'âge adulte.

Source : https://eduscol.education.fr/cid55921/le-harcelement-en-milieu-scolaire.html


Les signes qui doivent alerter

Toute rupture avec l'état ou le fonctionnement antérieur de l'enfant est un signal d'alerte d'un mal être de l'enfant dont il faut définir l'origine. Ouvrir le dialogue, se rendre disponible, être à l'écoute est un premier pas dans la prise en charge de l'enfant. 

Dans le domaine scolaire :

  • Retards répétés, absentéisme, impossibilité d'aller à l'école
  • Détérioration, perte ou vol de son matériel,
  • Baisses des résultats scolaires, désinvestissement des apprentissage
  • Possession d’armes pour se protéger,
  • repli sur soi,
  • isolement du groupe.

 

Dans son comportement :

  • Troubles du sommeil: difficultés d'endormissement, réveils nocturnes
  • Baisse d'appétit
  • Irritabilité, plaintes, agitation, colères,
  • Anxiété,
  • Somatisation : maux de ventre, maux de tête
  • Pipi au lit,
  • Pleurs
  • Isolement et repli sur soi
  • Fuite dans les écrans, les jeux vidéos…

Que faire en cas de harcèlement?


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Protocole de traitement des situations de harcèlement
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En tant que parent, comment faire face à la situation de harcèlement de son  enfant ?

Pour aider votre enfant, qu’il soit victime, témoin ou acteur des violences, il est essentiel de lui offrir les moyens de libérer la parole, et donc d'ouvrir le dialogue avec l'enfant et éventuellement d’en parler à un personnel éducatif.

Il est important de ne pas rester isolé pour régler ce problème, de nombreux interlocuteurs sont votre écoute.

  • Si vous avez constaté des preuves du harcèlement : conservez-les (capture d’écran, photographies).
  • Soyez à l’écoute de votre enfant.
  • Vous pouvez agir avec votre enfant en l’encourageant à parler de ce qu’il vit, en lui demandant ce qu’il souhaite. Vous pouvez lui expliquer que les adultes sont là pour l’aider et faire cesser les violences qu’il subit. Vous avez le droit de déposer plainte.
  • Prenez rendez-vous avec l’école, le collège ou le lycée de votre enfant afin de faire part de la situation, de manière détaillée. Généralement, le cyberharcèlement est lié à des violences entre pairs : des élèves peuvent être impliqués. L’équipe éducative pourra vous aider à prendre en charge la situation, à accompagner votre enfant et à trouver des solutions si ce sont d’autres élèves qui sont auteurs des cyberviolences.
  • Vous pouvez contacter un représentant des parents d’élèves afin qu’il vous conseille et vous accompagne dans vos démarches.
  • Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. La plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, YouTube…) permettent de signaler les cyberviolences, mais les enfants et les adolescents ne le savent pas toujours. Si vous avez du mal à trouver les formulaires en ligne, vous pouvez vous connecter à la plateforme Pharos ou au site Point de contact pour signaler les contenus illicites.

En cas d’hésitation, vous pouvez contacter les professionnels de "l’école des parents et des éducateurs" au 3020, numéro vert et gratuit. Ces écoutants vous conseilleront, vous orienteront et prendront contact avec le référent départemental "harcèlement" de l’éducation nationale.


Quelques outils ou réflexions pour lutter contre le harcèlement


En tant que parents, c’est une crainte que nous partageons et qui s’exprime avec ce type de questions : 

Mon enfant n’est-il pas trop gentil ?

Saura-t-il se défendre face aux autres ? Et s’ils lui font du mal ? 

 

Voici quelques idées pour que l'enfant ait à la fois confiance en lui et qu’il possède une panoplie d’outils pour riposter avec bienveillance et intelligence en cas d’attaque.

 

1) La prise de recul, le détachement :

"La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe".

 

 « Si on te critique, si on se moque de toi ou autres attaques verbales, dis-toi que tu as le choix de ne pas être touché. Tu peux refuser d’être blessé».

Selon cette citation d’Eleanor Roosevelt : « On ne peut te contrarier sans ton consentement». 

Mais surtout les paroles et les actes du harceleur lui appartiennent et ne disent rien de soi, par contre elles révèlent son mal-être à lui!

DÉCULPABILISER : C'est pas toi qui a un problème mais l'autre! 

 

2)  Retourner la situation:

En répondant au besoin de reconnaissance du harceleur (besoin fondamental qu’ils essaient de satisfaire en étant au centre de l’attention générale par des actes déplacés ou irrespectueux car ils n'ont pas pu le satisfaire autrement).

Donc, montre-leur que tu les as écoutés et vu, quoi qu’ils te disent:

« Je t’ai entendu. Je te regarde. Comment puis-je t’aider ? »

Le « comment puis-je t’aider » est une invitation à formuler une demande normale.

(cf: la communication non-violente de Marshall B. Rosenberg).

Autres possibilité : rire, faire preuve d'humour pour montrer qu'on est pas affecté.

Avez-vous remarqué comme les moqueries s’amplifient quand on montre qu’on est affecté ?  Pour mettre fin à cette mascarade, il suffit de rire avec ceux qui rient. Ainsi, on se place psychologiquement à leur côté. Et hop, un point de rassemblement autour de l’humour.

Attention cette stratégie implique qu’on soit capable de ne pas être trop affecté personnellement par les critiques et qu’on ait une estime de soi solide. C’est le prochain point.

  

3) L’ art de la répartie:

Une bonne façon de ne pas être affecté par de viles attaques est d’apprendre à riposter avec humour et précision.

 

Quelques exemples :

Attaque : « ahahaha ! Regardez comme il est moche ! »

Réponse : « Et c’est le gars qui a la braguette ouverte  (ou de la salade entre les dents) qui dit ça ? »  Et hop, diversion.

 

Attaque : « Je vais te taper ! »

Réponse : « Viens plutôt à mon cours de judo, on fera ça dans les règles. » Ceci envoie 2 informations : je fais du judo et je suis prêt à en découdre dans les règles car je n’ai pas peur de toi.

 

Attaque : « T’es nul, t’as tout faux en math ! »

Réponse : « Tu as raison, j’ai fait quelques erreurs. Je ferai mieux la prochaine fois si tu m’aides. Tu serais OK pour ça ? » Le « tu as raison » calme les ardeurs. La demande d’aide change l’humeur et valorise l’autre.

 

4) Cultiver la confiance en soi :

Travailler sa posture et son mental :

 

Pratiquer une activité sportive

La pratique du sport renforce l’habileté sociale et la confiance en soi.

Les arts martiaux, les sports d'équipe ont le grand avantage d’inculquer une philosophie respectueuse, l'esprit d'équipe et la dynamique de groupe. 

Les effets sur la confiance sont évidents.

 

Pratiquer une activité culturelle

Faire du Théâtre, de la danse, de la musique, du chant... Toutes ces activités renforcent l'expression verbale, corporelle, artistique, la réalisation devant un public , tout comme la créativité.

 

Avoir conscience/ Travailler sa posture

 

Garder le dos droit et bomber légèrement le torse; marcher d’un pas assuré avec des mouvements plus prononcés et amples des bras; poser sa voix; fixer tranquillement le regard; serrer le point brièvement pour se donner du courage

 

 

 

Cultiver un sourire intérieur qui se voit à l’extérieur;

 

La visualisation :

- avoir recours à des images mentales de soi positives ; 

 

Pour renforcer l’estime de soi, on peut choisir un ou plusieurs modèle(s) qu’on admire.

Pour faciliter l’ancrage de ces personnages dans la mémoire, on décrit pourquoi ces modèles suscitent de l'admiration. Ainsi quand on en a besoin, on peut y avoir recours facilement mentalement.

 

 -visualiser sa réussite; tenir un cahier de ses réussites et lutter contre les croyances limitantes

Pour la confiance et l’estime, au quotidien, quelques petites phrases d'amour et de confiance peuvent être très positives.

 

 

 

Pour finir, j’aimerais insister sur ce point et les prophéties auto-réalisatrices. Si nous pensons que notre enfant est trop tendre, il le sera. S'il pense qu'il ne peut pas y arriver, il n'y arrivera pas etc.

Donc, renforcez l'image positive que vous avez de votre enfant et aider le à en faire de même pour lui. Pour cela, vous pouvez tenir avec lui un cahier de ses réussites où vous noterez ses succès ainsi que la manière dont il y est parvenu.

Vous contrerez ainsi vos croyances limitantes et les siennes.

 

Et surtout n’oublions pas de leur faire confiance par défaut !

 Les enfants ont tous énormément de potentiel.

Ils savent nous surprendre tous les jours! 

Enfin, il est important de rester à l’écoute de ses émotions

et de ne pas l'étiqueter.

 


L’aïkido verbal


Comme cela est fort bien défini sur le site de la Fédération Française d’Aïkido :

« L’Aïkido est un art martial en forme de self-défense avec des techniques tellement particulières qu’elles permettent de préserver l’intégrité de l’adversaire. C’est le principe de non-violence qui prédomine. Obtenir le désarmement volontaire de l’agresseur est à la fois l’objectif et la méthode de l’Aïkido. »

L’aïkido verbal utilise des techniques de communication pour parvenir à utiliser l’énergie d’une attaque orale (insulte, moquerie, menace, …) pour désarmer l’agresseur et trouver une issue positive.

Les méthodes et les exercices enseignés dans Aïkido Verbal, permettent le développement de l'autodiscipline, une communication affirmée mais surtout réfléchie et mesurée. Sans blesser son adversaire, il s'agit de rééquilibrer la situation pour se sortir d'une attaque verbale ou d'une relation conflictuelle.

Comme dans l’art martial, l’assaillant et le défenseur sont dits « partenaires » et non « adversaires ». Il n’y a donc pas à proprement parler d’affrontement, ni vainqueur ni vaincu.

 

  

La pratique de l’Aïkido Verbal consiste en trois étapes fondamentales :

  • Recevoir l’attaque avec un « Sourire Intérieur »,
  • Accompagner l’attaque (Irimi) jusqu’au point d’une déstabilisation,
  • Rééquilibrer l’échange par un technique permettant l’Ai-ki.

L’Aïkido verbal s’articule donc autour de ces 3 étapes :

 

Etape 1 : la réception de l’attaque avec le sourire intérieur

Le sourire intérieur consiste à se recentrer tout d’abord sur soi en cas d’attaque. Cela passe par le contrôle de la respiration et la conscience de soi.

Petite astuce: visualiser une image de soi-même en train de sourire et de la placer à l’intérieur de soi. Nos faiblesses se révèlent avec l’intensité émotionnelle ressentie lors d’une attaque. Apprendre à les identifier est un premier pour développer la sérénité intérieure. On peut aussi s’entraîner à apprendre à réagir ou moduler ses réactions grâce à un jeu de simulation verbale avec une personne de confiance.

 

Etape 2 : l’accompagnement d’une attaque afin de déstabiliser

Celui qui attaque s’attend soit à une contre-attaque, soit à une soumission. Or, l’aïkido verbal permet d’ouvrir une troisième voie : l’accompagnement de l’attaque. Cela permet de déstabiliser l’attaquant. Cet accompagnement consiste à ne pas rentrer dans le conflit mais à essayer de comprendre sincèrement la position de l’attaquant via l’empathie en utilisant un Irimi (voir ci-desssous). Si cela ne fonctionne pas, l’idée sera de « renverser » l’attaquant en menant l’échange dans le calme.

 

Etape 3 : canaliser l’attaque pour un résultat émotionnel équilibré

Là, il s’agit d’atteindre l’Aï-ki (l’équilibre d’énergie) en donnant à l’attaquant l’opportunité de « sauver la face ». Cela peut passer par de l’humour indirect par exemple.

 

L’Aïkido Verbal est donc proposé comme un outil pour rediriger l’abus verbal mais, bien qu’extrêmement efficace quand il est utilisé correctement, ce n’est pas la réponse à toutes les situations conflictuelles.

 

Pour en savoir plus, c'est par ici...

 


Développer l'empathie et cultiver l’esprit d’entraide, de solidarité et la bienveillance: exemple d'un projet au Danemark



Te laisse pas faire: comment aider son enfant face au harcèlement


Emmanuelle Piquet,  cofondatrice du CRISS (Centre de Recherche sur l’Interaction et la Souffrance Scolaire).  Elle anime une présentation sur le thème du harcèlement scolaire en proposant des pistes de réflexion et des exemples d'outils de défense pour les enfants harcelés. 

Quand les enfants sont vulnérables, ça se voit à l’oeil nu. Et ça donne quoi un enfant tétanisé dans la cour de l’école ? Elle cite l’exemple de plusieurs enfants, dont Bastien (18 ans et victime de cyberharcèlement) et Lily-Rose (6 ans, régulièrement tapé et moqué par Kévin, un camarade de sa classe).

 


Emmanuelle Piquet rappelle que derrière la vulnérabilité de nos enfants (harcelés ou non d'ailleurs), se cache bien souvent nos propres peurs, nos injonctions de réussites sociales et d'enfant parfait. Et elle pose la question de l'ambivalence de l'intervention des adultes... 

 

Cependant, si l'intervention des adultes est inévitable, voire indispensable, il est important de réfléchir à ses modalités qui se doivent d'être en conformité avec les besoins et les possibilités de l'enfant. De même il est impensable de focaliser l'intervention que sur l'enfant harcelé. Tout les protagonistes (harcelé, harceleur et témoins) doivent être intégrés car tous jouent un rôle dans une situation de harcèlement

Il est primordial de replacer la problématique du harcèlement au niveau du groupe et de son fonctionnement délétère voire malsain (cf défaut de dynamisme de groupe).   

Faire confiance à son enfant tout en l'accompagnant, lui donner l'amour inconditionnel et l'attention dont il a besoin; lui rappeler ses forces mais aussi l'importance du respect de l'autre, de la différence; lui apprendre l'empathie, la reconnaissance de ses émotions, l'importance de l'entraide; lui apprendre à dire non... sont finalement les meilleures d'armes contre le harcèlement.


Sources/Documentations pour aller plus loin:

Sites internet:

https://eduscol.education.fr/cid55921/le-harcelement-en-milieu-scolaire.html

https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/que-faire/

https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ressources/

https://mallettedesparents.education.gouv.fr/parents/ID222/agir-pour-combattre-le-harcelement

https://www.aikidoverbal.com/

https://papapositive.fr/javais-peur-que-mon-fils-soit-trop-gentil/

Lectures:

COUTURIER S. et BENOIT C. Aidez votre ado à se protéger du harcèlement scolaire. Conseils et outils pour prévenir les problèmes à l'école". Ed Marabout (2019)

GUERGUEN C. Heureux d'apprendre à l'école. Comment les neurosciences affectives et sociales peuvent changer l'éducation. Ed des Arènes, Paris 2018. 

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